broderie sur tulle

Broderie perlée : lexique pour s’y retrouver

Quand on commence la broderie perlée, le jargon semble énigmatique. Maîtriser le vocabulaire propre à cette discipline peut s’avérer aussi compliqué que la technique elle-même. Pour vous simplifier la tâche et vous aider à déchiffrer ce langage codé, je vous propose un petit guide pour découvrir les termes essentiels. Grâce à ce lexique de broderie perlée, vous avancez sereinement dans votre apprentissage de ces techniques délicates. 

Maîtriser les termes techniques des fournitures

Crochet de Lunéville

Impossible de commencer ce lexique sans l’incontournable crochet de Lunéville. Cet outil sert à transpercer le tissu et à accrocher le fil situé de l’autre côté du métier. Il est composé d’un manche – souvent en bois – et d’une pointe qui ressemble à un hameçon. Le crochet existe en plusieurs tailles, certains modèles sont décorés et travaillés comme des œuvres d’art.

Jaseron

Constitué d’un fil métallique torsadé, le jaseron est un cylindre creux. Épais et rigide, on l’utilise pour broder au fil d’or lors de la réalisation les contours du motif. Dans la famille des fils torsadés, on trouve aussi la cannetille. Lisse ou frisée, elle est plus souple que le jaseron. Vous pouvez la manipuler comme une perle, en passant une aiguille à travers le cylindre.

Métier à broder

Autre élément indispensable, le métier à broder est spécifique pour la réalisation de la broderie de Lunéville. Il est posé sur deux tréteaux pour laisser les mains libres. Il est composé de deux montants parallèles réglables qui sont munis d’une bande de toile. On peut ainsi accrocher le tissu qui sert de trame et le tendre. Il est capital de bien prendre le temps de monter le métier à broder avant de commencer le travail. 

Paillettes

C’est l’élément qui apporte de la brillance et de l’élégance aux créations Haute Couture. Il en existe une grande variété de couleurs, de tailles et de finitions. Elles sont disponibles sous deux formes : les paillettes plates et les cuvettes. Les cuvettes sont des paillettes incurvées : chaque face donne à l’ouvrage un rendu différent en ce qui concerne la lumière et la géométrie. Il est important de vérifier le sens à chaque cuvette posée : la moindre variation saute aux yeux ! Idéales pour personnaliser vos vêtements, elles peuvent illuminer des motifs chics à broder sur vos tee-shirts ou témoigner de votre choix d’une broderie féministe

Reconnaître les termes techniques dans le lexique de la broderie perlée

Chaînette (point de)

C’est le point de base de la broderie de Lunéville. Vous venez de voir que les perles et les paillettes sont sur l’envers du métier à broder. Le fil est sur l’endroit. Le crochet passe à travers une maille d’organza ou du tulle. Il accroche ensuite le fil situé dessous grâce à l’encoche présente au bout de la pointe. En remontant, une boucle va se former. Le crochet passe ensuite dans un autre jour et l’opération est reproduite.

Craquelé de fils

C’est une succession de points reliés les uns aux autres. Ils représentent une forme géométrique.

Envers

La personne qui brode confectionne avec ses 2 mains. Une main tient et manipule le crochet de Lunéville au-dessus du métier à broder. L’autre main est sous le métier et guide le fil, les paillettes et les perles. L’ouvrage est réalisé sur l’envers de la trame et le travail se fait à l’aveugle. 

Passé plat

C’est une technique de remplissage qui consiste à exécuter des points rapprochés à l’aiguille. Le but : recouvrir entièrement le tissu et créer de petites zones colorées.

Point de Lunéville

Il désigne une technique de broderie inventée à Lunéville, en Meurthe-et-Moselle au début des années 1800. C’est un point de chaînette réalisé exclusivement sur du tulle de coton (blanc ou écru) avec du fil de coton (lui aussi blanc ou écru). En comptant les diagonales du tulle, on crée un jour et on obtient de la dentelle sur tulle. Ce point a permis de créer ensuite des broderies perlées. Dans ces ouvrages, on vient emprisonner une perle ou une paillette dans chaque boucle de la chaînette.

Vermicelle (point de)

C’est un point de remplissage très utilisé en broderie perlée. Il permet de couvrir les surfaces sans laisser d’espaces vides. Il se pose en tournant et en évitant les lignes droites. Le rendu final ressemble à une forme de trèfle, tout en arrondi, sans intersection.  On peut utiliser des perles, des paillettes et des cuvettes. Il peut également être réalisé en égrené, en ne posant une perle que les 2 ou 3 points.

Découvrir les grands noms de la broderie (Lunéville, Haute Couture, Fil d'or)

Bégonia d’Or

Cet atelier créé en 1995 se trouve à Rochefort. C’est un atelier de broderie à la main spécialisé en broderie or. Il est à l’heure actuelle dirigé par Sylvie Deschamps, Maître d’Art brodeuse au fil d’or. Savoir-faire, transmission et excellence sont les valeurs de cet atelier.

Conservatoire des broderies de Lunéville

Ce conservatoire a été fondé en 1998 pour sauvegarder et promouvoir le patrimoine de la ville. Grâce à lui, la technique broderie au point de Lunéville n’a pas été perdue. Ce savoir-faire est maintenant transmis au plus grand nombre au moyen de formations dispensées dans l’enceinte du château de Lunéville.

École Lesage

L’atelier Lesage a été fondé en 1992. Son créateur, François Lesage, voulait transmettre son savoir-faire en broderie d’Art. Il a travaillé avec les plus grands noms de la Haute Couture : Chanel, Valentino, Christian Dior. Il a crée pour eux des pièces uniques pour les défilés de la Fashion week. Au sein de cette école, débutants, confirmés, amateurs et professionnels viennent apprendre les techniques de broderie minutieuses.

Vous maîtrisez maintenant le langage technique de la broderie perlée. Si vous hésitez encore, découvrez les bienfaits de la broderie de Lunéville. 

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